Gregory Chatonsky (FR)

Le jour de notre mort

6 février 2020
Installation multimédia, Web  | Première belge

À partir d’un site Internet américain mormon rendant hommage à des personnes récemment disparues, Grégory Chatonsky a réalisé une enquête afin de reconstituer leurs traces. Il a cherché sur les réseaux sociaux leurs souvenirs. Il a tenté de ressentir toutes ces vies anonymes, leur densité, leur disparition et leur survivance digitale.

En ressort une vidéo de plus de 07h où les traces numériques défilent en s’arrêtant parfois sur des détails de vie qui ne sont plus que souvenirs.

Production : Gregory Chatonsky

Après des études d’arts plastiques, de philosophie à la Sorbonne et de multimédia à l’ENSBA, Grégory Chatonsky a travaillé, depuis le milieu des années 90, sur le Web et principalement sur son affectivité le menant à questionner l’identité et les nouvelles narrations qui émergent du réseau. À partir de 2001, il a commencé une longue série sur la dislocation, l’esthétique les ruines et l’extinction comme phénomène artificiel et naturel. Au fil des années, il s’est tourné vers la capacité des machines à produire de façon quasi autonome des résultats qui ressemblent à une création humaine.

Ces problématiques sont devenues convergentes grâce à l’imagination artificielle qui utilise les données accumulées sur le Web comme matériau d’apprentissage afin de produire une ressemblance. Dans le contexte d’une extinction probable de l’espèce humaine, le réseau apparait comme une tentative désespérée pour créer un monument par anticipation qui continuerait après notre disparition.

Son travail a été montré dans de nombreux lieux importants de par le monde. Il est, depuis 2017, artiste-chercheur à l’ENS Ulm et dirige un séminaire de recherche sur l’imagination artificielle et l’esthétique post-digitale. En 2019-2020, il est responsable artistique d’une formation en recherche-création au sein d’Artec.