Sélection Vidéoformes Festival (par Gabriel Soucheyre)
Voir aussi les lauréats du festival Videoformes 2015 : Reynold Reynolds (EU) ; Gianluca Abbate (It) ; Francesca Fini (It) ; Christophe Laventure (Fr) ; Ding Shiwei (Chn) ; Arash Nassiri (Ir) ;
- Momoko Seto (Fr) : Planet Σ – 2014 / 11’50
Planet Σ abrite des créatures géantes endormies dans la glace. Des explosions sous marines provoquent un réchauffement, à l’origine d’une nouvelle vie animale.
- Ryo Ikeshiro (Jp/En) : Construction in Kneading – 2013 / 6’30
« Construction in Kneading » est une œuvre audiovisuelle générative et immersive réalisée en live. C’est une spéculation sur une forme de vie virtuelle basée sur la fractale Mandelbox. Le film contient des extraits d’une performance.
- Mihai Grecu + Thibault Gleize (Ro) : Exland – 2013 / 7’40
Quelque part, égarés parmi des majestueux fjords et cimes nuageuses, de mystérieux monuments postmodernes témoignent d’une ambiguë présence humaine, ayant tenté de modifier le paysage au profit d’une symbolique idéologique abstraite. Ce film est à la fois une mise en image des œuvres d’un « land art » utopique, une critique de la société de consommation ainsi qu’un détournement de l’imagerie contemporaine des catastrophes.
- Alessandro Amaducci (It) : I am your database – 2014 / 3’52
On a qu’une vie. Dans le jeu vidéo de la vie, le combat final a commencé, et le gagnant est déjà connu. Base de données de la vie, base de données de la mort.
- Hugo Arcier (Fr) : Nostalgia for nature – 2013 / 8’59
« Nostalgia for Nature » est un film sensoriel entièrement réalisé en images de synthèse. Il nous plonge dans l’esprit d’un personnage citadin qui se remémore des moments de son enfance liés à la nature. Guidés par une voix off, ces flashbacks s’entremêlent, diffractés par sa mémoire.
- Sandra Araújo (Pt) : Rio-me porque és da aldeia e vieste de burro ao baile – 2014 / 2’53
Populaire, Fun, Moqueur, Sample, Fado, Humour.
- Demetris Shammas (Cy) : Sciss Cut – 2014 / 3’59
« Sciss Cut » est un travail sur l’image animée et les algorithmes numériques. Une collection d’objets connus de formes géométriques crée un espace possible où l’on peut trouver d’autres nouveaux objets abstraits.
- Edouard Taufenbach (Fr) : FROM A TRAIN – 2014 / 3’40
Un quai de gare vu d’un train qui s’ébranle, au fur et à mesure, l’image soulève le voile du présent et s’ouvre à la profondeur du passé. Elle laisse alors place à l’imaginaire, et à des réminiscences de voyages.
- Masanobu Hiraoka (Jp) : Land – 2013 / 3’41
Abstraction et métamorphoses.
- Frédéric Bonpapa (Fr) : Light Motif – 2014 / 4’15
Light Motif explore les possibilités de synergie entre image et musique à travers un environnement semi-abstrait fait de lumières colorées et de formes géométriques.
- Nicolas Brault (Ca) : Corps étrangers – 2013 / 4’12
Corps étrangers s’inspire du mythe du « corps transparent », véhiculé par l’imagerie médicale pour faire vivre au spectateur le sentiment d’étrangeté que peut parfois lui inspirer son propre corps.
- Carl-Antonyn Dufault (Ca) : La répétition – 2013 / 6’30
Jumelant danse et arts numériques, ce court est l’exploration de milliers de mouvements minutieusement synchronisés recréant une chorégraphie à une autre échelle.
Video Age 2.1 + 3.0 (création)
Désireux de faire évoluer le projet Cage Suite, borne interactive avec la participation de nombreux artistes en hommage à John Cage et à sa célèbre œuvre 4’33, présenté pour la première fois au festival Vidéoformes en mars 2013 et reconduit dans une version 2 en mars 2014, Alain Longuet, Gabriel Soucheyre et Stéphane Trois Carrés ont planché sur une nouvelle application nommée Video_Age de ce moteur de montage algorithmique à l’occasion de la trentième édition de ce festival qui a traversé déjà tant d’époques historiques.
L’idée directrice est de revisiter les dernières décennies de la vidéo à travers les images captées, les rushes, les productions diverses, installations, performances. Ces images mémoire proviennent à la fois du fond d’archives de Vidéoformes et de celui de Grand Canal, (association ayant fédéré de nombreux artistes vidéo français dès le début des années 80).
Il s’agit d’un corpus d’images, captées et produites à travers plusieurs époques de l’art vidéo, analogique et numérique. Elles témoignent de la multiplicité des écritures. Ces images ont été assemblées en segments de 90 secondes. Video Age est une ré-appropriation, relecture, mixage d’images. Le son n’en est pas conservé pour offrir la possibilité à des créateurs contemporains d’en donner une interprétation sonore et au public une ‘lecture’ qui relie la mémoire, le patrimoine et le temps vécu au présent. Cette posture formaliste pourrait paraître stérile si les combinatoires engendrées n’étaient si immenses…
Pour les Transnumériques, deux déclinaisons de Video Age seront proposées : Video Age 2.1, une performance qui aura lieu le soir d’ouverture avec un environnement sonore composée en direct par Gauthier Keyaerts, et Video Age 3.0, une installation mono-écran qui propose un montage image/son à variabilité programmée, dans la lignée des concepts déjà développés dans Cage Suite. Son assemblage aléatoire permet tous les rapports insoupçonnés entre images et sons.
Production : Vidéoformes – Partenariat Vidéoformes Transcultures pour la version performative
Informations
- Manège de Sury
- 1 Rue des Droits de L’Homme, Mons
- 27.11 > 12.12.2015
- 12:00 > 18:00
- fermé/closed lundis/Mondays