Cette œuvre fait partie du projet Black Art dans lequel Frederick De Wilde crée le noir le plus noir du monde. Ce noir se compose d’environ 99,9% d’air et de 0,1% de nanotubes de carbone. Les œuvres de cette série sont des peintures nanotechnologiques « développées » à partir de l’échelle atomique, et une tentative de capturer toute la lumière à toutes les fréquences derrière sa noirceur infinie et infinie. L’œuvre n’est donc pas seulement l’expression d’une lumière et d’une obscurité extrêmes, mais aussi une superposition des deux. IN/OUT propose deux surfaces carrées noire mise l’une à côté de l’autre. L’une en relief, l’autre en creux. La lumière étant absorbée par la peinture, les deux surfaces apparaissent comme tout à fait planes au spectateur qui leur fait face.

Le nœud conceptuel de la pratique artistique de Frederik De Wilde se situe principalement dans les notions d’inaudible, d’intangible et d’invisible. C’est ce territoire interstitiel que l’artiste explore dans ses différentes œuvres. Parfois du côté technologique, souvent dans le registre conceptuel, perceptuel, sensoriel et humain. L’art de De Wilde est fondé sur l’interaction entre des systèmes complexes, à la fois biologiques, technologiques et sociétaux. La zone indistincte, diffuse et « floue » où se produise le chevauchement et le brassage bio- logique/technologique constituent le terrain productif et privilégié des projets/projections de l’artiste. Frederik De Wilde a été lauréat de la Royal Belgian Young Academy of Arts et est Art & Science expert à la Commission européenne. Son projet Black Art a reçu le prix Ars Electronica Next Idea et le Best European Collaboration Award entre un artiste et un scientifique.