Nouvelles interfaces du corps, de la production à la création
Rencontre avec des chercheurs, des entreprises et des artistes
Jeudi 2 octobre à 16h30
Rencontres avec des chercheurs scientifiques belges et français, des entreprises de pointe privées et des créateurs autour des nouveaux modes d’interactivité et les interfaces corps-machine.
A la suite des rencontres professionnelles organisées avec succès par le Centre Wallonie-Bruxelles et Transcultures le 13 juin 2008 au Village numérique dans le cadre des Bains numériques#3 (organisé par le Centre des Arts d’Enghien-les-Bains) présentant aux professionnels et au public du festival une dizaine d’entreprises de pointe, laboratoires universitaires et opérateurs culturels impliqués dans le numérique en Belgique francophone et plus particulièrement dans le Hainaut, le Centre Wallonie-Bruxelles et Transcultures (Centre interdisciplinaire des cultures électroniques et sonores basé à Mons), organisateur du festival des arts numériques les Transnumériques s’associent à nouveau pour prolonger ce premier volet par un deuxième volet trait d’union entre création entrepreneuriale, universitaire et artistique.
Il s’agit ici à la fois d’approfondir le premier contact établi lors des Bains numériques et de provoquer une rencontre, sur une thématique plus précise – les nouvelles interfaces corps-machine, entre des entreprises, chercheurs et artistes utilisant des innovations numériques dans leur travail belges francophones et leurs collègues français.
Cette rencontre se tiendra dans la salle de projection du Centre Wallonie-Bruxelles fera suite à une réunion à 15h du Réseau des Arts Numériques (RAN) regroupant une vingtaine d’opérateurs culturels et laboratoires de recherche français et belges (dont Transcultures, le CECN) et précédera à 18h un débat sur l’intimité du corps à l’ère numérique avec une dizaine de créateurs belges et français suivi à 20h, d’un spectacle chorégraphique et numérique de la compagnie Mutin (Communauté Wallonie-Bruxelles), Body intimacy-le poil co-produit par le Centre des Arts d’Enghien les Bains et Transcultures.
Nous sommes entrain de confirmer les invitations aux participants mais voici quelques structures très susceptibles d’être présentes ce 2 octobre au Centre Wallonie-Bruxelles.
TWIST : Le Cluster TWIST (Technologies Wallonnes de l'Image, du Son et du texte) est un organisme financé par la Région Wallonne. Installé à Namur, il tente notamment de renforcer les synergies entre les sociétés actives dans ce secteur. TWIST devrait regrouper une trentaine d'entreprises, de centres de formation ainsi que des centres de recherches. On y trouvera notamment des entreprises comme XDC, filiale de EVS et active dans le secteur du cinéma numérique; Acapela, présentée comme la première société européenne de synthèse et de reconnaissance vocale; la société I-Movix (qui a porté le ralenti télévisuel à un niveau plus pointu) ou encore NeuroTV (construction de plateaux ou de décors virtuels pour la télévision). L'objectif est la mise en réseau de ces entreprises avec d'autres acteurs comme les centres de formation et de recherche tels Technofutur (centre de formation à Liège), Technocité (centre de formation performant spécialisé dans l'audiovisuel et les images de synthèse) ainsi que des centres de recherche comme Multitel (Faculté polytechnique de Mons) et Iris (UCL) qui font également partie de TWIST.
CACIC : Situé sur le site de l’incubateur technologique Initialis (Mons), Cacic propose des solutions innovantes pour la sécurité et la surveillance de trafic. Cacic développe des technologies d’analyse vidéo qui ont été utilisées notamment par la SNCF afin de répondre à une problématique de mesure du temps d’arrêt des trains en gare. Ces mesures, basées sur l’analyse du mouvement des trains, au travers des caméras de surveillance, disponibles sur les quais, fournissent des informations précieuses dans le but d’optimiser l’exploitation de l’infrastructure.
NUMEDIART (Faculté Polytechnique de Mons et Université de Louvain-la-Neuve) : Soutenu par la Région wallonne, Numediart est un programme multidisciplinaire d’excellence associant les laboratoires de deux facultés universitaires, Faculté Polytechnique de Mons et Université de Louvain-la-Neuve. L'objectif est de dégager des résultats scientifiques à l'usage d'entreprises du secteur numérique et multimédia.
Le programme Numediart coordonné par le Professeur Thierry Dutoit (enseigne la Theorie des Circuits, le Traitement du Signal, et le Traitement de la Parole à la Faculté Polytechnique de Mons) réunit chercheurs et industriels, mais également des artistes, (projets organisés sous la forme de collaborations chercheur-créateur sous forme d'ateliers de trois mois (en collaboration notamment avec Transcultures, CECN, ESAPV Mons, ENSAV La Cambre,…) suite à un appel à projet et sélection par un comité d’experts) autour de trois thématiques principales:
C’est ce dernier axe (sous la responsabilité du chercheur Nicolas D’Alessandro) qui serait cette fois présenté dans le cadre de cette rencontre
Artistes/innovateurs invités
Bud Blumenthal : Danseur/chorégraphe d’origine nord américaine vivant et travaillant en Communauté Wallonie-Bruxelles depuis une vingtaine d’année, Bud Blumenthal a créé ses pièces chorégraphiques depuis 1992 en Europe, où il est venu s’installer en 1988, pour intégrer la Compagnie du Plan K dirigée par Frédéric Flamand. Sa rencontre avec Michèle Noiret, en Belgique, marque ses débuts chorégraphiques. Avec des créations comme 24 Haïkus, Nœud de Sable et Les Entrailles de Narcisse, Bud Blumenthal affirme un style qui conjugue à la fois poésie et fluidité du mouvement, ainsi que les nouvelles technologies. Cette voie sera exploitée dans le RiverTriptych, qui regroupe le duo Rivermen, le solo Les Entrailles de Narcisse et le trio Red Cliff. Outre ces recherches, son travail est marqué par l’hybridation de différents styles de danse, notamment dans Spledge et Groundscape, duo avec deux jeunes danseurs ivoiriens. En 2004, à la Biennale de Charleroi/Danses, Bud Blumenthal a présenté une création de groupe autour de l’Odyssée et de l’œuvre de James Joyce, Les Reflets d’Ulysse. Bud Blumenthal a développé des techniques de flux sonores directionnels et de projections vidéo extrêmement mobiles notamment pour son installation Ulysses roaming présentée dans les Transnumériques 2006. Il travaille pour ses derniers spectacles et donne des formations sur des dispositifs innovants de scénographie active
Nicolas d'Alessandro : Nicolas d'Alessandro essaie de progresser sur ce chemin fragile situé entre l'art et la technologie. Il a investi une grande partie de sa vie à apprendre et perfectionner la guitare électrique, dans différents répertoires tels que le blues, le jazz et l'électroacoustique. Il a également décroché un diplôme d'Ingénieur Civil Electricien à la Faculté Polytechnique de Mons en 2004, et passé 6 mois dans la Faculté de Musique de l'Université de Montréal sur des projets d'informatique musicale. Il termine actuellement un thèse de doctorat à Mons sur le synthèse expressive et interactive de la voix. Cette activité a progressivement débordé sur la réalisation d'instruments de musique numériques, tels que le HandSketch - une tablette graphique augmentée - avec lequel il réalise aujourd'hui des performances."
Les entreprises de pointe et laboratoires de recherche français invités :
Philippe Baudelot : Sémiologue, consultant dans le domaine des arts du spectacle et technologies et curateur/programmateur, Philippe Baudelot travaille avec les structures culturelles, les collectivités locales et, souvent directement avec les artistes. En 1999, il a conçu le secteur multimédia du Monaco Dance Forum dont il a été, de 2001 à fin 2006, chef de projet danse et multimédia. Il est chargé de cours sur les arts et le spectacle numérique à l’Université de Nice Sophia- Antipolis (Dpt des Arts et Dpt ACL). Il est aussi programmateur danse pour le Festival 06 en Scène à Nice et conseil arts numériques pour le Dansoir et diverses structures culturelles. Il est membre du RAN (réseau des arts numériques), membre de l‘association ARPAN (Association Régionale des Professionnels des Arts Numériques) et de plusieurs comités artistiques (Enactive in arts, Bains Numériques, Nime …). Il est secrétaire du bureau exécutif du Pôle de Compétitivité ICI (Industries de la Création et Innovation – Région PACA) consacré aux nouvelles scénographies et installé récemment à Nice.
Francis Lestienne (Université de Caen) : Francis Lestienne est professeur des universités et ancien Directeur de Recherche au CNRS. Ses travaux de recherche appartiennent au domaine de la neurophysiologie du mouvement et ont débuté en 1974 dans le cadre de sa thèse d’Etat. Ils se sont poursuivis au MIT où il a séjourné 3 années en tant que Senior Scientist. A son retour des USA, il a pris la direction d’une équipe dans le laboratoire propre du CNRS à Paris (LPN : Neurophysiologie Sensorielle) sur les processus d’adaptation des mouvements et de la posture en milieu contraignant (microgravité). Depuis 1999, il dirige à l’Université de Caen Basse-Normandie, le pôle pluridisciplinaire MODESCO (Modélisation en Sciences Cognitives) de la Maison de la Recherche en Sciences Humaines (UMS CNRS 843). Conjointement, il vient de créer une Equipe de Recherche Technologique (ERT «Rapsodie »), spécialisée dans la rééducation et l’aide aux processus d’Orientation. Parallèlement à ces activités de recherche académique, il a ouvert un champ d’investigation sur la Danse et les Nouvelles Technologies en collaboration avec le Centre des arts d’Enghien-les-Bains.
François Seligmann (Orange France) : François Seligmann a travaillé dans les nouvelles technologies en marketing stratégique et opérationnelle puis en business développement dans les domaines de l'internet, de la téléphonie mobile et de la télévision et travaille actuellement à l'international pour le groupe France Télécom sur les nouveaux projets et la télévision sur internet.
Ces présentations feront l’objet de discussions entre les participants et avec le public animées par Philippe Franck (directeur de Transcultures et directeur artistique du festival Les Transnumériques).
A noter que les membres du réseau pour les arts numériques RAN (une vingtaine) seront invités à participer aux échanges suivant les présentations des entreprises, chercheurs et créateurs innovants ainsi que les artistes et opérateurs culturels belges et français participants au débat (une dizaine) suivant sur l’intimité du corps à l’ère numérique.