Mardi 28 novembre 2006 - 18h30
Paris Centre Wallonie-Bruxelles - salle de cinéma
Rétrospective d’œuvres récentes de Régis Cotentin
(présenté par l’artiste + rencontre avec le public). Régis
Cotentin a réalisé plusieurs installations et vidéos qui
se jouent des vraies et fausses mémoires du spectateur et du cinéma,
des illusions, des métamorphoses et des hybridations poétiques.
Il présente une sélection de ses vidéos récentes,
fruit de ses collaborations avec le compositeur Jean-Paul Dessy (Musiques Nouvelles,
Mons) et les musiciens électroniques DJ Olive (New York) et Scanner (Londres).
Play Along
(musique : Scanner & Jean-Paul Dessy interprété par l’Ensemble
Musiques Nouvelles et Scanner, 19 min)
Ce film révèle l’histoire intime d’un homme qui essaie
de retrouver la femme qu’il aime en la façonnant par l’image
et la métamorphosant pour l’assujettir à sa volonté.
En associant ses souvenirs, il se rappelle ses réactions, ses gestes,
sa façon de parler, il tente de créer une illusion parfaite en
imaginant un androïde sentimental.
« Play Along » traite du rêve de certains démiurges,
scientifiques et artistiques, à créer une humanité arti€
cielle, fantasme de contrôle absolu. Production : Transcultures, Musiques
Nouvelles, avec le soutien du Festival MIA.
Intriguantes
(musique : DJ Olive, durée : 13’)
Les images de Régis Cotentin incarnent les démons qui nous hantent,
ceux qui dévoilent les contradictions entre ce qu’on souhaite montrer
de nous-même, ce qu’on veut cacher et ce qui se dévoile à
notre insu. Ces images – vraies et fausses mémoires, illusions-remémorations-mutations
sont aussi une manière de recréer le souvenir des deux sœurs
que le réalisateur n’a jamais connu.
Production: Transcultures
Live
(musique : Scanner & Lavender Hill, création, durée : 30’)
Saisissant lors de la projection d’un film, l’image d’une
femme qui lui rappelle le parfum d’un être cher, un homme se distrait
à régénérer cette chimère luminescente en
personne réelle pour pouvoir la toucher, la serrer contre lui. Démiurge
de ses propres fictions, il se dédouble sous les traits d’une couturière
d’image qui l’aide à modifier la lumière du film en
matière organique.
Production : Transcultures
Régis Cotentin
Artiste vidéaste, il a réalisé diverses installations («
Le vent souffle quand il veut » inspiré par Robert Bresson, «
Flicker » entre images médiatico-guerrières et club techno,…)
et des films videos aveugle - grand prix du festival vidéo d’Estavar-
Livia, Intrigantes/Subjectile, Epiderme, Antichambre sélectionnés
pour le Festival du Court Métrage de Clermont Ferrand) présentés
dans plusieurs Centres d’art et festivals. Son œuvre joue de la vraie
et fausse mémoire, du rapport fiction/ réel ainsi que de l’illusionnisme
et de la poésie cinématographique, avec une attention particulière
pour les musiques d’aujourd’hui et électroniques (bandes
sons de DJ Olive, Philip Jeck, David Shea, Jean-Paul Dessy, LTNO, Paradise Now,
etc). Conjointement à sa pratique artistique, il organise des expositions
et rencontres cinéma/vidéo qui permettent de diffuser un autre
concept de l’art des images mobiles : un art de la pensée et du
corps, sans hiérarchie, sans catégorie et sans esprit de chapelle,
un outil de réflexion.