Thomas Israël

Rivière Noire (création)

17/11 & 18/11 à 21h00 au Petit Théâtre Mercelis
Thomas Israël Rivière NoireA partir d’un poème de Pierre Rastoul (Québec), le vidéaste-comédien-artiste multimédia Thomas Israël a imaginé une performance-vidéo qui marque le passage du livre à l’œuvre interactive et de la proposition du mouvement au flux vocal et stéréo. L’artiste s’empare de bribes du texte (un micro est relié à un logiciel de traitement de la voix en temps réel, celle-ci s’intègre à une bande-son matiériste) dans un sas formé d’une part par un tulle à l’avant de l’acteur et derrière lui, un grand écran, une boîte fantasmatique faite de signes calligraphiques et projections (via des vidéo-projecteurs et une caméra reliés à un logiciel de traitement de l’image en temps réel) utilisant notamment des calligraphies fluides comme une rivière et en même temps granuleuses et inscrites dans le papier. Des dessins à l’encre de Pierre Rastoul, estampes d’inspiration japonaise, ponctuent le récit, travaillant sur le double, le reflet et, la tache d’encre comme mouvement créateur d’imaginaire. L’ensemble sera rythmé par un live électro-acoustique du québécois Christian Calon.

Production : In Progress, AV XL Avec le soutien de IMAL et de Transcultures

 

Peeping tom the room

Maubeuge Théâtre le Manège / Espace culture multimédia
Installations et performances numériques à destination du jeune public 30 novembre de 14h à 18h - 1er décembre de 10h à 12h et de 14h à 18h - 2 décembre de 10h à 12h.

Thomas Israël Peeping Tom The RoomPeeping Tom est une installation vidéo interactive présentant un œil géant, 3D, flottant dans un espace fantasmatique. L’œil repère les visiteurs passant devant lui, les suit, interagit avec eux dés qu’ils s’approchent. Mais on le sent mal à l’aise : il cherche, ne comprend pas, s’hérisse si il y a trop de mouvements, est déstabilisé si plusieurs personnes se trouvent dans l’espace. Victime de sa manie de vouloir voir à tout prix, il ne sait qui suivre. Peeping Tom pose la question du voyeurisme, institutionnel ou personnel, en poussant à l’extrême le paradigme voyeur/vu. Claustrophobie du regard, omniprésence dictatoriale qui engendre par là même son propre ridicule. Dans cette variation-ci de Peeping Tom The Room les 3 murs de la pièce accueillent chacun une pièce virtuelle de 5 murs d’yeux, plus un oeil flottant. Ce dispositif plonge le visiteur dans un espace virtuel qui lui permet de se créer un espace mental, hors contingence, mais en lien direct avec une (sa) dimension onirique et symbolique. L’espace s’ouvre virtuellement, mais se réduit immédiatement à une dimension : le regard.

Thomas Israël : Lauréat du “Community Art Project” au MoMA (N.Y.). Vidéaste, acteur et metteur en scène, né à Bruxelles en 1975. Formation artistique comme acteur à l’INSAS (1998), académique à l’ULB (sociologie) en 1996 et vidéo à TechnocITé 2004. En 1999, il signe la conception d’un monologue qu’il interprète : «La Nuit juste avant les forêts de Koltès». Il joue ensuite majoritairement dans des créations pluridisciplinaires. Au Théâtre National de la Communauté Française de Belgique, il collabore notamment avec Pascale Crochet dans «Tout le reste n’est que cendres» et avec le chorégraphe José Besprovani dans «La Princesse de Babylone» (Prix du meilleur spectacle 2004). Il se forme à la mise en scène en dirigeant la troupe anversoise SISO3 durant trois ans. Trois spectacles qui ont reçu différents prix dans des festivals de théâtre estudiantin internationaux. Horizon TröM conforme une approche artistique résolument pluridisciplinaire et immersive, atypique et ancrée dans l’art contemporain. Depuis TröM, son médium est résolument la vidéo que ce soit dans le cadre d’installations interactives ou de live dans différents festivals et événements en Belgique, en France et au Canada. Seul invité européen nonfrançais exposant cette année au festival Vidéoformes à Clermont-Ferrand, il s’est aussi produit à Société des Arts Technologiques à Montréal dans un live vidéo.
Il officie comme Vj dans des clubs et Festivals (France, Belgique, Canada), proposant un style cinématographique en rupture avec la surenchère d’images artificielles et d’effet propre à cette pratique, n’utilisant que des images tournées et montées personnellement.

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